Des médecins d’un hôpital qatari ont rebondi sur l’article que j’ai publié dans l’American Journal of Tropical Medicine and Hygiene, ce qui fait bien sûr plaisir, mais qui était certainement l’occasion pour eux de publier une observation qui ne peut laisser indifférent.
Ils ont reçu dans leur hôpital deux patients atteints du Covid-19, pas pour soigner les conséquences de cette infection mais celles de l’ingestion, pour l’un, d’un désinfectant sanitaire et, pour l’autre, dune solution hydroalcoolique. Est-ce les déclarations de Trump selon lesquelles avaler un désinfectant pourrait être une bonne idée qui les a amenés à faire cela ? Comme l’écrivent les auteurs il s’agit sans aucun doute « de la partie émergée de l’iceberg d’une ‘épidémie cachée' » d’auto-médication potentiellement dangereuse.
Les conséquences des propos des Trump et autres charlatans sont graves. Mais ceux qui promeuvent des traitements inefficaces, dans l’état actuel des connaissances, mais dont les effets secondaires négatifs sont avérés, comme l’hydroxychloroquine, portent aussi une lourde responsabilité.